Pays-Bas : Histoire du pays (12)

De Spaanse vloot ' de Armada ' wordt tot zinken gebracht in de Britse wateren. Maurits, de zoon van de vermoorde Willem van Oranje, dringt de Spanjaarden terug tot achter hun verschansingen en verovert stad na stad op de Spanjaarden. In de Republiek der Verenigde Nederlanden ontstaat een unieke politieke constructie, die wordt bestuurd door de belangrijkste man in die tijd, raadspensionaris Johan van Oldenbarnevelt.

L'armada espagnole sombre au large des côtes britanniques. Maurice, fils de Guillaume d'Orange, assassiné, force les Espagnols dans leurs retranchements et reconquiert ville après ville. Dans la République des Provinces-Unies apparaît une construction politique unique, dirigée par l'homme le plus important de l'époque, le grand pensionnaire Johan van Oldenbarnevelt.

In 1588 bestond de Republiek der Verenigde Nederlanden uit de zeven soevereine provinciën Holland, Zeeland, Utrecht, Friesland, Groningen, Overijssel en Gelre, waarvan Holland het machtigste en invloedrijkste was. Willem van Oranje was de eerste stadhouder van de Republiek. Dit ambt was oorspronkelijk bedoeld als vertegenwoordiger en vervanger van de Spaanse koning. In de Republiek werd hij de 'dienaar van de Staten' en ontstond er een geheel nieuwe bestuursvorm, waarvan de Staten-Generaal het machtigste orgaan werd. De Staten-Generaal bestond uit vertegenwoordigers van de zeven vrije provinciën, die in Den Haag vergaderden. De belangrijkste beslissingen in zaken, zoals : een oorlogsverklaring, het tekenen van de vrede, een wapenbestand aanvaarden en het opleggen van belastingen,vereisten een eenstemmigheid in de Staten -Generaal. Bovendien moest er eerst in alle provinciën over deze zaken vergaderd worden. In de besluitvorming trad vaak veel vertraging op. Ieder gewest had ook een betaalde juridische raadsman of pensionaris. In het gewest Holland werd deze figuur ook wel landsadvocaat genoemd. In dit ambt konden vooral de landsadvocaten van het machtige Holland veel invloed uitoefenen. Zij waren vast lid en woordvoerder van de vergadering van de Staten-Generaal en waren tussenpersoon tussen de Staten en vreemde mogendheden. Johan van Oldenbarnevelt en Johan de Witt zijn de meest invloedrijke landsadvocaten of raadpensionarissen, zoals ze later werden genoemd , geweest.

En 1588, la toute jeune république comptait sept provinces, qui constituaient en fait autant de petits États souverains : la Hollande, la Zélande, Utrecht, la Frise, la Groningue, l'Overijssel et la Gueldre. Au sein de cet ensemble, la province de Hollande était incontestablement la plus puissante et la plus influente. Le prince Guillaume d'Orange, lui, était le premier ' stadhouder ' de la république. Curieuse fonction, en vérité, car si à l'origine le stadhouder était le représentant et le lieutenant du roi d'Espagne, alors souverain de ces territoires, il est devenu le serviteur des ' États '. Dans la nouvelle structure de la république, les États étaient les assemblées qui dirigeaient chaque province, et ces sept assemblées provinciales étaient à leur tour représentées dans une assemblée commune, les États généraux. Ceux-ci siégeaient à La Haye et constituaient l'organe le plus puissant de la république. Mais comme les décisions majeures - déclarer la guerre, signer la paix, accepter un armistice, établir les impôts - devaient être prises à l'unanimité, et que ces questions requéraient d'abord des délibérations au sein des diverses assemblées provinciales, on imagine aisément les lenteurs et les pesanteurs inhérentes au système.

Les États de chaque province avaient à leur service un conseiller juridique, fonctionnaire rémunéré portant le titre de ' pensionnaire '. Dans la province de Hollande, on l'appelait aussi ' landsadvocaat ' (avocat de l'État) ou, plus tard, ' raadpensionaris ' (grand pensionnaire) ; fonctionnaire de la province la plus puissante, il exerçait tout naturellement une grande influence. Membre permanent et porte-parole des États généraux, il était aussi l'interlocuteur privilégié des puissances étrangères. Les plus influents du premier siècle de la république furent Johan van Oldenbarnevelt et Johan de Witt.

 In hun strijd tegen de Spanjaarden hadden de 'Staten' de hulp ingeroepen van Leicester. Ze kwamen tot de constatatie dat deze de macht in eigen handen wou nemen.Na het definitieve vertrek van de Engelse graaf Leicester in 1587 leek de toestand wanhopig. Met Leicester vertrok namelijk ook het leger dat onder zijn bevel stond en waren de Staten volledig op zichzelf aangewezen. Bovendien lag op de Noordzee de onoverwinnelijke Spaanse Armada om, met de hulp van het landleger van de hertog van Parma, het protestantse Engeland te onderwerpen. Deze expeditie liep echter uit op een fiasco.Admiraal Justinus van Nassau belette het leger van de hertog van Parma zich bij de Spaanse vloot te voegen. De Armada werd met de hulp van Zeeuwse en Hollandse schepen in het Kanaal door de Engelse vloot uit elkaar geslagen. Door stormen nog meer gedecimeerd, voeren de overgebleven schepen rondom Schotland terug naar Spanje. Van de oorspronkelijke 130 schepen slaagden circa tachtig schepen Spanje te bereiken. Deze overwinning op het katholieke Spanje bezorgde de protestantse staten in Europa veel aanzien.

On sait que dans leur lutte contre les Espagnols les États avaient fait appel au comte de Leicester, le favori de la reine Élisabeth d'Angleterre, mais ils constatèrent bientôt que Leicester cherchait à réunir tous les pouvoirs entre ses mains, ce qui explique l'échec de son intervention. Le départ définitif de Leicester en 1587 laissa le pays dans une situation qui paraissait désespérée, car avec lui partit aussi l'armée qu'il commandait, et les États ne pouvaient plus compter que sur eux-mêmes. Pour comble de malheur, une puissante flotte espagnole la fameuse ' Invincible Armada ' croisait dans la mer du Nord pour appuyer les troupes du duc de Parme qui devaient envahir et soumettre l'Angleterre protestante. Mais l'expédition se solda par un fiasco retentissant. L'amiral Justinus de Nassau empêcha l'armée du duc de faire sa jonction avec la flotte espagnole, tandis que la marine anglaise, aidée par des bâtiments hollandais et zélandais, dispersa les escadres ennemies. La tempête acheva de décimer la flotte, dont les navires rescapés devaient contourner l'Écosse pour retourner en Espagne. Des cent trente bâtiments engagés, quatre-vingts seulement finirent par regagner leur pays. Cette victoire éclatante sur l'Espagne catholique redora le prestige des États protestants en Europe.

Le prince Maurice, fils de Guillaume d'Orange, aidé par le fin stratège politique qu'était Johan van Oldenbarnevelt, donna un nouvel élan à la lutte contre les Espagnols. Il réorganisa l'armée et lui enseigna de nouvelles techniques de combat. Oldenbarnevelt, lui, réussit à obtenir des États la nomination du prince comme stadhouder et le vote des crédits nécessaires à la modernisation de l'armée. Il faut reconnaître que Leicester avait certainement contribué à former le génie politique d'Oldenbarnevelt et à forger l'unité au sein des États. Maurice remporta de grands succès, dont les plus connus furent en 1590 la prise de Breda, grâce au stratagème d'un bateau tourbier qui introduisit dans la ville 68 jeunes gens cachés dans sa cale, et en 1600 la victoire de Nieuport sur les Espagnols. Son principal collaborateur militaire était le comte Guillaume Louis de Nassau, stadhouder de Frise, de Groningue et de Drenthe.