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Pays-Bas : Histoire du pays (8)
NEDERLAND (8)
Lors de différents examens aux Pays-Bas, des questions portent sur l'histoire du pays.
Nous allons donc remonter le temps...
Filips II (1555-1581) | Philippe II (1555-1581) |
Filips II, zoon van Karel V, zet de centralisatiepolitiek voort. Opkomst van het protestantisme. Hoge en lage adel verzetten zich tegen de centralistische politiek van Filips II. | Philippe II, fils de Charles Quint, poursuit la politique de centralisation. Avènement du protestantisme. La haute et la basse noblesse se révoltent contre le centralisme de Philippe II. |
Filips II, geboren en getogen in Spanje, voelde zich vooral Spanjaard. De Nederlanden kende hij slecht, hij sprak de taal niet en ook de mentaliteit van de Nederlanders was hem vreemd. Filips stelde zijn halfzuster Margaretha van Parma (1522-1586) aan als landvoogdes van de Nederlanden. Hij handhaafde het traditionele centralistische regeringssysteem van zijn vader. De Raad van State zag haar taak echter vaak overgenomen door de 'Spaanse Raad', waarin privé -adviseurs van Filips zitting hadden. De edelen, waaronder Willem van Oranje, stadhouder van Holland, Zeeland, West-Friesland en Utrecht, vroegen Filips om meer invloed in het landsbestuur en het vertrek van de Spaanse troepen. Filips stond dit laatste toe en vertrok voorgoed naar Spanje. Zijn aanwezigheid in de Nederlanden was niet meer van groot belang,dankzij de overwinning op de Fransen en de vrede die in 1559 volgde. Bovendien wachtten hem in Spanje ook de nodige problemen, zoals een lege schatkist en zijn strijd tegen het Ottomaanse Rijk in het Zuiden. | Né et élevé en Espagne, Philippe II se sentait avant tout espagnol. Il ne connaissait guère les Pays-Bas, ne parlait pas la langue et ne comprenait pas la mentalité néerlandaise. Il nomma sa demi-sœur, Marguerite de Parme (1522-1586) gouvernante des Pays-Bas, conservant le modèle de régime fortement centralisé de son père. Le Conseil d'État voyait cependant de plus en plus souvent sa tâche prise en charge par le 'Conseil espagnol', composé de conseillers privés du roi. Les nobles, parmi lesquels Guillaume d'Orange, stadhouder de Hollande, de Zélande, de Frise occidentale et d'Utrecht, demandèrent à Philippe II plus de pouvoirs et le départ des troupes espagnoles. Philippe s'engagea à rappeler ses troupes et rentra définitivement en Espagne. Sa présence aux Pays-Bas n'était plus vraiment justifiée, grâce notamment à la victoire qu'il avait remportée sur les Français et à la paix signée en 1559. Par ailleurs, les problèmes ne manquaient pas non plus en Espagne même, en particulier le fait que les caisses étaient vides et la lutte contre l'Empire ottoman dans le Sud. |
Het vertrek van de Spaanse troepen volstond niet om een einde te maken aan het verzet van de hoge adel tegen de politiek van Filips en Margaretha van Parma want de Inquisitie trad steeds strenger op en Kardinaal Granvelle,belangrijkste adviseur van Margaretha, hield de edelen buiten de beraadslagingen in de Raad van State. Mede onder invloed van Margaretha werd hij in 1564 door Filips ontslagen. | Le départ des troupes espagnoles ne suffit pas à mettre fin à l'opposition de la grande noblesse contre la politique menée par Philippe II et Marguerite de Parme : l'Inquisition sévit avec plus de rigueur que jamais et le cardinal de Granvelle, primat des Pays-Bas, principal conseiller de Marguerite de Parme, exclut la noblesse des délibérations au Conseil d'État. Pressé par Marguerite de Parme, Philippe II finit, en 1564, par rappeler Granvelle en Espagne. |
Drie leden van de Raad van State gelden als initiatiefnemers tot het verzet tegen Filips II en zijn adviseurs: de graaf van Egmond, de graaf van Hoorne en Willem van Nassau, prins van Oranje.Willem van Oranje(Willem de Zwijger) werd geboren op het stamslot van de Nassaus, te Dillenburg (Duitsland), als zoon van Willem de Rijke en Juliana van Stolberg. In 1544 werd hij door de dood van zijn Franse neef René van Châlon-Orange, prins van Oranje en erfde hij rijke bezittingen in Frankrijk en de Nederlanden. In 1551 werd zijn bezit nog vergroot door zijn huwelijk met Anna van Buren. Willem was opgevoed in de protestantse leer. Om zijn erfenissen als zijn eigendom te mogen beschouwen, eiste Karel V dat hij terugkeerde tot het katholieke geloof. | Trois membres du Conseil d'État étaient à la tête de l'opposition contre Philippe II et ses conseillers : les Comtes d'Egmond et de Hornes et Guillaume de Nassau, prince d'Orange. Fils de Guillaume le Riche et de Juliana de Stolberg, Guillaume d'Orange, entré dans l'histoire sous le nom de Guillaume le Taciturne, est né au château familial des Nassau, à Dillenburg, en Allemagne. En 1554, la mort de son cousin René de Chalon fit de lui le souverain de la principauté d'Orange et lui donna de nombreuses autres possessions en France et aux Pays-Bas. En 1551, il étendit encore ses possessions par son mariage avec Anne de Buren. Élevé dans la religion protestante, il fut toutefois forcé de se convertir au catholicisme pour pouvoir exercer sa souveraineté sur ses possessions. |
Willem van Oranje was een van de rijkste en machtigste mannen uit die tijd. Tijdens de troonsafstand van Karel V, leunde de oude en teleurgestelde vorst bij binnenkomst in de grote zaal van het Paleis in Brussel op de schouders van de 22jarige Willem van Oranje. Filips II, zoon en opvolger van Karel V, benoemde Willem tot lid van de Raad van State en hij werd opgenomen in de belangrijke Orde van het Gulden Vlies. Willem van Oranje bleef zich - samen met de andere edelen - echter verzetten tegen de centralistische politiek van de Spaanse koning. Ook in godsdienstige zaken nam hij een tolerant standpunt in. Na de dood van zijn eerste vrouw Anna van Buren trouwde hij met de protestantse Anna van Saksen, die hij toestond protestants te blijven. Uit dit huwelijk werd zijn zoon Maurits geboren. | Guillaume d'Orange était un des hommes les plus riches et les plus puissants de son temps. En 1555, c'est appuyé sur l'épaule du Taciturne, alors âgé de 22 ans, que Charles Quint, vieilli et désillusionné, pénétra dans la grande salle du palais des ducs de Brabant à Bruxelles pour abdiquer en faveur de son fils Philippe II, qui nomma aussitôt Guillaume d'Orange membre du Conseil d'État et du prestigieux Ordre de la Toison d'Or. Cela n'empêcha pas le Taciturne de continuer à lutter - à la tête de la noblesse des Pays-Bas - contre la politique centralisatrice du roi d'Espagne. Sur le plan religieux aussi, Guillaume d'Orange fit preuve de tolérance. Il épousa en secondes noces Anne de Saxe, nièce de l'Électeur de Saxe, qu'il autorisa à conserver sa foi protestante. C'est de ce deuxième mariage que naquit son fils Maurice. |
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